Le contexte
Le cancer du poumon est aujourd’hui l’une des premières causes de décès par cancer en Europe et particulièrement dans les Hauts-de-France, le Grand-Est et la Belgique. Souvent diagnostiqué à un stade tardif, c’est un cancer de mauvais pronostic global avec une espérance de vie de seulement 17 % à 5 ans. Toutefois, lorsqu’un patient est diagnostiqué précocement, l’espérance de vie peut atteindre 90 % à 5 ans grâce à une prise en charge chirurgicale curative.
« En facilitant l’accès à un dépistage de proximité et simplifié, nous espérons détecter plus précocement les cancers du poumon et ainsi améliorer considérablement l’espérance de vie des patients »

Pr Sébastien HULO
Coordinateur du projet ALCOVE
au CHU de Lille
Les objectifs
Le projet de recherche ALCOVE vise à valider l’efficacité d’un nez électronique, dispositif médical non invasif, en milieu clinique dans le but d’améliorer le dépistage du cancer par l’analyse de l’haleine.
Trois objectifs stratégiques du projet :
- Développer des prototypes de nez électroniques qui répondent aux exigences des environnements hospitaliers selon la réglementation européenne.
- Évaluer la performance du dispositif « nez électronique » en conditions cliniques proches des conditions réelles des futurs dépistages.
- Préparer son intégration dans les futurs programmes de dépistage du cancer du poumon du territoire et l’adoption par les professionnels de santé.
6.6M€
de budget dont 3.96M€ via le FEDER et le soutien financier de la région Wallonie
48 mois
durée du projet ALCOVE
17 partenaires
mobilisés pour mener à bien le projet
9 hôpitaux
mobilisés pendant l’étude clinique en France et en Belgique

Les grandes
phases du projet
1
Production des prototypes (2024-2026)
Production des prototypes pour un usage hospitalier, optimisation de la collecte des donnes, la sécurité et l’exploitation des données du nez électronique
2
Etude clinique (2026-2028)
Evaluation de la performance du dispositif en milieu hospitalier
3
Dissémination et valorisation (2026-2028)
Actions de communication et dissémination à destination des professionnels santé, institutionnels et grand public, valorisation auprès des industriels
Une étude clinique transfrontalière de grande ampleur
Une étude clinique sera réalisée et impliquera 492 participants, répartis entre patients atteints de cancer du poumon opérables ou non et des sujets à risque dans les Hauts-de-France, le Grand-Est et la Belgique à travers la mobilisation de 9 hôpitaux partenaires. L’objectif est d’évaluer la capacité du nez électronique à discriminer parmi les personnes à risque, les patients, des sujets indemnes du cancer du poumon en situation clinique.
Questions fréquentes
Vous vous interrogez sur le dépistage du cancer du poumon, la prévention, ou encore les modalités de participation à l’étude ALCOVE ? Cette page a été conçue pour répondre simplement et clairement aux questions les plus fréquemment posées.
⚠️ Important : cet espace ne permet pas de prendre rendez-vous avec un professionnel de santé.
Pour toute demande médicale ou personnelle, rapprochez-vous de votre médecin traitant ou d’un professionnel de santé habilité.
Si vous ne trouvez pas la réponse à votre question, n’hésitez pas à consulter notre page de contact.
Le dépistage du cancer du poumon consiste à rechercher la présence d’un cancer avant l’apparition de symptômes, chez des personnes à risque, afin de le détecter à un stade précoce et d’améliorer les chances de guérison.
La prévention en santé regroupe toutes les actions qui visent à éviter l’apparition ou l’aggravation de maladies, comme l’arrêt du tabac, la vaccination, ou encore le dépistage.
Le dépistage du cancer du poumon repose actuellement sur l’imagerie, notamment le scanner thoracique à faible dose, proposé aux personnes à risque. En France, une initiative pilote appelée IMPULSION a été lancée en 2025 pour expérimenter le dépistage dans certaines régions. En Belgique, aucun programme de dépistage organisé n’est en place à ce jour. Parlez-en à votre médecin pour savoir si un dépistage est indiqué dans votre cas.
Le cancer du poumon est souvent une maladie silencieuse : il peut évoluer longtemps sans provoquer de symptômes. Lorsqu’ils apparaissent, ils peuvent inclure une toux persistante, un essoufflement, des douleurs thoraciques, une fatigue inhabituelle ou une perte de poids. Il est parfois détecté tardivement, après s’être propagé à d’autres organes. En cas de doute, consultez un professionnel de santé.
Non. Le nez électronique est un dispositif innovant actuellement testé dans le cadre de l’étude ALCOVE. Il n’est pas encore disponible en dehors de ce cadre. Le dépistage du cancer du poumon repose actuellement sur l’imagerie médicale (scanner thoracique), dans des contextes bien définis.
Votre médecin traitant est votre premier interlocuteur. Il pourra évaluer votre situation et, si nécessaire, vous orienter vers un centre proposant un dépistage par imagerie, comme le scanner thoracique à faible dose, utilisé chez les personnes à risque.
Le principal facteur de risque du cancer du poumon est le tabagisme (actuel ou passé). D’autres facteurs peuvent jouer un rôle. Seul un professionnel de santé peut évaluer votre niveau de risque.
La participation se fait sur invitation ou après orientation par un professionnel de santé. Si vous êtes concerné, un établissement partenaire de l’étude pourra vous proposer de rejoindre le dispositif.
Neuf centres hospitaliers de la région transfrontalière participent à l’étude ALCOVE.
Cinq en Belgique : UZ Gent, CHU Helora, Institut Jules Bordet, UZ Leuven et CHU UCL Namur.
Quatre en France : CHU Amiens Picardie, CHU d’Arras (Groupe Hospitalier Artois-Ternois), CHU de Lille et le CHU de Reims.
Le traitement dépend du stade et du type de cancer. Il peut inclure chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, immunothérapie ou traitements ciblés. Chaque prise en charge est personnalisée.
Le dépistage est une démarche préventive, réalisée avant l’apparition de symptômes. Le diagnostic intervient lorsqu’un médecin recherche la cause de symptômes déjà présents.














